De mail van de burger

Sent: Saturday, May 2, 2020 12:02 PM
To:Georges-Louis Bouchez
Subject: Fw: Comment voulez-vous que cela "fonctionne bien" ???

Bonjour Monsieur le Président,

On peut lire dans la presse que vous estimez qu’il ne faut pas maintenir 9 ministres de la santé.
Quant on constate le nombre de politiciens dans ce pays, qui nous coutent une fortune, on peut raisonnablement supposer que ce n’est rien d’autre qu’un effet d’annonce.
Vous, les politiciens, vous avez créé un monstre institutionnel qui ne permet plus de gérer le pays.
Dès lors, quoique vous déclariez et quoique vous fassiez, vous n’êtes plus crédibles.
Et un jour, il faudra bien en payer le prix.
Quand aux inconditionnels de l’Europe, il est patent de constater qu’en période de crise, elle est totalement absente, malgré son cout abyssal pour les contribuables.
Il faut quand même reconnaitre que la présidente de la commission nous a bien expliqué dans une vidéo comment il fallait faire pour bien se laver les mains !
Avec mes meilleures salutations,

Het antwoord van  Mr. Bouchez

Cher Monsieur,

Votre message concernant le nombre de ministres de la Santé en Belgique m’a bien été transmis.

Comme j’ai eu l’occasion de le rappeler lors de mon discours du 1er mai, j’estime en effet qu’il y en a trop. Cela ne rend pas la gestion impossible, mais cela ne facilite pas les choses et ne nous rend pas plus efficaces. A quoi donc cela sert-il de dépenser de l’argent pour autant de ministres ? Vous êtes nombreux à m’écrire qu’il est un peu bizarre d’avoir autant de personnes compétentes sur la même question. On pourrait simplifier le modèle.

Pour information, la sixième réforme de l’Etat a transféré une partie des compétences de la santé aux Communautés, essentiellement tout ce qui est médecine de première ligne (dépistage des épidémies, prévention…). En 2013, les francophones ont pris la décision de céder une grosse partie de ces compétences aux Régions. C’est ce qui explique qu’il existe aujourd’hui neufs ministres de la Santé en Belgique, dont six francophones.

Selon moi, il est possible de simplifier en réduisant le nombre de ministres responsables de la santé de six à deux, via le transfert des compétences partagées entre ministres régionaux et francophones, soit aux seuls ministres régionaux, soit aux seuls ministres francophones et germanophones. A titre personnel, je penche plutôt pour cette seconde option, étant donné que le fédéral a transféré la compétence aux Communautés. Il est donc peut-être plus intéressant de tout laisser à la Communauté française, avec un seul ministre francophone, à côté d’un ministre germanophone, un flamand et un fédéral. Cela réduirait déjà le nombre de ministres de plus de 50%.

A cette option d’un accord entre francophones, j’en ajoute une autre : étudier la pertinence d’un retour au fédéral de l’ensemble des politiques liées à la Santé. En tant que président du MR, j’estime en effet que les réformes de l’Etat successives ont rendu le fonctionnement de la Belgique particulièrement compliqué. Je suis libéral et j’attache donc beaucoup d’importance à l’efficacité de nos institutions et à la qualité des services qu’elles rendent. Je ne souhaite pas de nouvelle réforme de l’Etat durant cette législature, mais nous devons améliorer l’efficacité de notre système politique. Cela peut passer aussi bien par des transferts de compétences vers les entités fédérées que par la refédéralisation de compétences. Simplification, légitimité, efficacité et responsabilité sont mes maîtres-mots, qui devront être appliqués pour la prochaine réforme de l’Etat à l’horizon 2024.

En effet, pourquoi le sens de l’histoire serait-il uniquement le sens unique de la régionalisation ? Une étude récente réalisée par Rik Daems (Open-VLD) démontre ainsi qu’il y a une corrélation entre le haut niveau des dépenses publiques et la fédéralisation de l’Etat belge. Ainsi, entre 1990 et 2014, les dépenses publiques ont augmenté de 210% alors que la croissance du Produit Intérieur Brut n’a été que de 132%.  Un Etat moins cher, plus efficace et au service des citoyens est donc mon objectif.

Bien à vous,
Georges-Louis Bouchez
Président
Mouvement Réformateur